
ALIMA
REF : 22/MLI/COO/ML100/00367
Titre du projet
Appui à la prévention et à la prise en charge de la malnutrition aigüe à travers l’approche OPTIMA et le renforcement des capacités des acteurs de santé, dans le district sanitaire de la Commune I, Bamako au Mali
Lieu
Commune I , Bamako, Mali
OSC
The Alliance for International Medical Action (ALIMA)/ Alliance Médicale de lutte contre le Paludisme Santé des Populations ( AMCP-SP)
Glossaire
ALIMA : Alliance for International Medical Action
AMCP-SP : Alliance Médicale Contre le Paludisme Santé des populations
ANJE : Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant
ASC : Agent de Santé Communautaire
ATPE : Aliment Thérapeutique Prêt à l’Emploi
CPS : Chimioprévention paludisme saisonnier
CSCOM : Centre de Santé Communautaire
CSREF : Centre de Santé de Référence
DN : Division Nutrition
DRS : Direction Régionale de la Santé
DS : District Sanitaire
DTC: Directeur Technique des Centres
ECD : Equipe Cadre de District
FONGIM: Forum des ONG Internationales au Mali
GSAN: Groupe de Soutien aux Activités de Nutrition
MA : Malnutrition Aiguë
MAG: Malnutrition Aigüe Globale
MAM : Malnutrition Aigüe Modérée
MAS : Malnutrition aigüe Sévère
MCD : Médecin Cadre de District
MUAC : Mid Upper Arm Circumference
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OPTIMA : Optimiser la prise en charge de la malnutrition aigüe
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PB : Périmètre brachial
PCIMA : Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aigüe
PEC : Prise En Charge
PFE : Pratiques Familiales Essentielles
PPN : Plumpy Nut
SIS : Système d’Information Sanitaire
SIAN : Semaine d’intensification des Activités de Nutrition
URENI : Unité de Réhabilitation Nutritionnelle Intensive
SOMMAIRE
1.Description du projet à évaluer 3
1.1Contexte 4
2.Méthode et approche du travail d’évaluation 6
2.1 Structurer la démarche évaluative 6
2.2. Conduire l’analyse évaluative 7
2.3. Conclusions et recommandations 9
3. Organisation de l’évaluation 10
3.1. Compétences requises pour mener l’évaluation 10
3.3. Documents à présenter par les consultants 11
3.4. Processus de sélection du consultant 11
ANNEXES DES TERMES DE RÉFÉRENCE 12
ANNEXE 1 – CADRE LOGIQUE DU PROJET 13
ANNEXE 2 : LISTE INDICATIVE DES DOCUMENTS A CONSULTER 15
ANNEXE 3 : LISTE INDICATIVE DES STRUCTURES A RENCONTRER 16
ANNEXE 4 : PLAN TYPE DU RAPPORT D’ÉVALUATION 17
ANNEXE 5 : MODELE FICHE DE SYNTHÈSE DE PERFORMANCE 19
Termes de référence pour le recrutement d’un consultant chargé de l’évaluation rétrospective du projet intitulé: “Appui à la prévention et à la prise en charge de la malnutrition aigüe à travers l’approche OPTIMA et le renforcement des capacités des acteurs de santé, dans le district sanitaire de la Commune I, Bamako au Mali”
Dans le cadre de son dispositif d’évaluations rétrospectives, ALIMA évalue, après achèvement, les projets et programmes qu’elle met en œuvre. Cette démarche répond au souci de ALIMA de promouvoir un dialogue renforcé sur les résultats avec ses partenaires, de tirer les leçons des interventions passées et d’assurer une information objective sur la bonne utilisation des fonds publics dans le cadre des activités qu’elle est chargée de mettre en œuvre.
Ces évaluations sont pilotées par ALIMA, confiées à des consultants externes et partagées avec ses partenaires nationaux, maîtres d’ouvrage des projets concernés. Elles ont pour principal objectif de formuler un jugement crédible et indépendant sur les questions clé que soulèvent le bien fondé, la mise en œuvre et les effets du projet.
Les consultants doivent prendre en compte de façon équilibrée les différents points de vue légitimes qui peuvent être exprimés et conduire l’évaluation de façon impartiale. Cette prise en compte de la pluralité des points de vue doit se traduire, chaque fois que possible, par l’association des différentes parties prenantes du projet au processus d’évaluation.
Dans ce cadre, ALIMA souhaite recruter un consultant pour réaliser l’évaluation rétrospective du projet d’appui à la prévention et à la prise en charge de la malnutrition aigüe à travers l’approche OPTIMA et le renforcement des capacités des acteurs de santé, dans le district sanitaire de la Commune I, Bamako au Mali
- Description du projet à évaluer
Le projet mis en œuvre dans le District sanitaire Commune I de Bamako vise à appuyer la prévention et la prise en charge de la malnutrition aiguë à travers l’approche OPTIMA et à renforcer les capacités des acteurs de santé. L’objectif global était donc de contribuer à la réduction de la la morbidité et la mortalité liées à la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans
Les activités prévues dans le cadre de ce projet étaient les suivantes :
- Appui à la prise en charge de qualité de la Malnutrition Aigüe (MA) en ambulatoire des enfants de 6 à 59 mois et mise ne place du protocole OPTIMA
- Appui à la prise en charge du ticket modérateur pour l’accès à la consultation pour les soins de santé primaires pour les enfants de moins de 5 ans sur les CSCom appuyés
- Renforcement du système de référence et évacuations des cas graves
- Appui à l’organisation de l’URENI et à la prise en charge de la malnutrition aiguë avec complication
- Renforcement de l’hygiène hospitalière
- Formation des mères au dépistage de la malnutrition aigüe et référencement précoce – PB mères et sensibilisation à l’ANJE
- Appui aux activités communautaires de prévention de la malnutrition
- Appui à la mise en place des GSAN
- Formation du personnel de santé et autorités sanitaires au nouveau protocole OPTIMA
- Accompagnement des CSCom et CSRef dans la gestion et l’approvisionnement des intrants nutritionnels
- Organisations de supervisions conjointes avec l’ECD et la DRS
- 1.1 Contexte
Depuis de nombreuses années et les grandes sécheresses des années 1970, le Mali se retrouve régulièrement confronté à des crises nutritionnelles, constituant un problème de santé publique sur fond de crises socio-sécuritaires et climatiques touchant notamment de plein fouet le Nord et le Centre du pays. L’enquête SMART réalisée en 2017 a montré que la situation nutritionnelle du pays reste encore préoccupante, tant au niveau national qu’au niveau de la plupart des régions. A cela s’ajoute également l’insuffisance des ressources pour la prise en charge de la malnutrition aiguë, surtout modérée. La crise agropastorale de 2018, couplée aux enjeux sécuritaires, a encore aggravé la vulnérabilité des populations. La mortalité des enfants de moins de 5 ans n’en reste pas moins préoccupante. Avec 70% de cette mortalité qui se situe entre la naissance et la première année de vie des enfants.
Les indicateurs nutritionnels contribuent à souligner cette mortalité : les résultats de l’enquête SMART de 2017 au Mali révèlent des taux de Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) de 1,7% chez les moins de 5 ans à Bamako, soit autant que la moyenne nationale sur la même période. Mais également un taux de 9% de Malnutrition Aigüe Globale (MAG) à Bamako contre 8,1% sur l’ensemble du territoire. Avec plus de 70 000 enfants de moins de 5 ans recensés sur la commune I de Bamako. Soit potentiellement beaucoup de cas de MA. L’accès et la qualité de la prise en charge pour la malnutrition aiguë étaient faibles. Le protocole national PCIMA (Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aigüe) préconise une distinction entre prise en charge (PEC) des MAM (malnutrition aigüe modérée) et des MAS, tant au niveau du traitement que de l’organisation de l’activité. Le programme MAM montre des niveaux de couverture très faibles. Outre les conséquences sur la santé des enfants, le risque de complications médicales étaient également plus élevé. Le nombre de cas avec complications nécessitant une hospitalisation est alors difficilement géré
Closing date: 16-Aug-22